Voici l'histoire de cette chanson :
Cette chanson est née d'un projet collaboratif mené au Collège Jean-Henri Fabre de Nice, et plusieurs écoles élémentaires niçoises, dans les années 2010, selon une idée géniale de Serge Gabrielich, ancien sportif de haut niveau en saut à la perche devenu professeur d'EPS, et d'autres professeurs de ses amis.
Zine a demandé à Jean-Pierre Baquié, professeur en retraite, membre de l'Institut d'Etudes Occitanes et ancien Inspecteur Pédagogique Régional Occitan de l'aider à composer cette chanson, notamment parce qu'il a participé à l'écriture de la chanson "La Samba du Pilou" avec Serge Pesce et a écrit l'ouvrage Les anciens jeux du pays niçois par Jean-Pierre BAQUIÉ aux éditions ADEC.
Le PITCHACK est le prolongement d'un jeu traditionnel niçois : le « PILOU »
Etymologiquement, le nom de Pilou, en Niçois « Pilo » le « o » se prononçant « ou », provient directement de « pile », l’autre face de la pièce de monnaie. Comme le définit Jean-Pierre BAQUIÉ dans son ouvrage « Les Anciens Jeux du Pays Niçois », le Pilo est une sorte de volant comparable à celui du jeu de badminton. Il constitué d’une pièce de monnaie trouée de 25 centimes de l’entre-deux-guerres (type Lindauer) dans laquelle on coince le volant : un bout de tissu, de papier ou de plastique.
Des jeux à base de pièce trouée se rencontrent sur tout le pourtour méditerranéen.
En Corse, en Catalogne, en Algérie, en Tunisie et même au Liban, des jeunes se sont lancés différentes sortes de Pilos sur les places publiques ou dans les cours d’écoles.
Leur nom a varié suivant les lieux ou les époques. On l’appelle la «Rizza», la ligne, en Corse, le «Sfolet» à Alger, le « Dagau » à Marseille, la « Volante »ou encore le «Pitchack» en Algérie.
En Amérique du Nord, les enfants indiens remplissaient de petites balles, faites de peau de daim, avec du sable, des cailloux ou des petites graines. Ils l’appelaient le «Poona» dans ce qui est devenu les Etats-Unis ou le «Hacky Sack» au Québec et dans l’Ontario de langue française. Parfois, comme a Taïwan, plusieurs rondelles étaient superposées. L’un d’entre eux est nommé le «Chien-tze», que l'on retrouve en Chine sous le nom de «Jianzi»
En Corée, on utilisait des rondelles ou des petites masses de plomb en lieu et place des pièces. Ce jeu était appelé le «Jay-gee». En Inde, le «Prona» est très proche. En Pologne, le petit sac pouvait contenir des petits poids de plomb. Il était souvent orné d’un
pompon en laine. Les enfants le nommaient «Zoshka» (Petit Sophie). De leur rencontre aux Etats-Unis dans les milieux de l’immigration est né le « Foot-bag ».
Aussi, si le Pilou et le Pitchack représentent une des spécificités de l’identité niçoise, il connaît de nombreux jeux similaires de par le monde, sur tous les continents.
Le pilou a été immortalisé par Alfred Hitchcock dans le film La Main au collet (film sorti en 1955 et dont l’action se passe sur la Côte d’Azur) où l’on voit deux policiers jouer au pilou pendant une planque.
Matériel nécessaire :
- vieilles chambres à air de vélo
- ciseaux
- ficelle
Recette :
1/Découper une vieille chambre à air en bracelets d’environ 1cm de large.
2/ A l’aide de la ficelle assembler une vingtaine de ces bracelets en une sorte de balle plate.
Voici un reportage par France 3 sur ce projet au Collège :
Voici un projet interdisciplinaire mené par Zine au centre aéré de Beaulieu-sur-Mer avec des enfants d'êge élémentaire :
C'était la petite histoire de la chanson à textes "Cançon dau Pitchak"...
Retrouvez les paroles et les liens pour écouter en cliquant sur l'image :
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