
Voici une première explication de cette chanson à textes faussement naïve :
À la manière ingénue d’un Queneau, Zine s’amuse à malmener la grammaire pour parler sur un mode enfantin d’un thème qui lui est cher :
la magie les fées, à rapprocher de la fée sombre dans la chanson "La Sorcière".
Le texte grammaticalement bancal appelle un accompagnement entêtant et dissonant :
« La pluie c’est comme des fées, des fées qui dansent sur le toit. ».
Et je m'ai encore levée, paroles inspirée d'un poème de Christian Bobin, un des poètes français préférés de Zine avec Jacques Prévert et Victor Hugo.

Pour aller un peu plus loin :
La chanson "Et je m'ai encore levée" de Zine est une chanson très introspective et poétique, qui traite de la résilience et de la force intérieure face aux épreuves de la vie. Le titre, avec son jeu de mots volontairement désarticulé ("je m'ai encore levée" au lieu de "je me suis encore levée"), donne le ton : une sorte de nonchalance, mais aussi une affirmation de soi, un acte presque révolté contre la répétition des épreuves de la vie quotidienne.
La thématique de la résilience et de l'acceptation :
Dans "Et je m'ai encore levée", Zine semble parler de l’épuisement émotionnel, mais aussi de la manière dont l'on se relève malgré tout, jour après jour, comme une forme de résilience face à l’adversité. Les paroles transmettent une impression de mouvement quotidien, où la narratrice (qui pourrait être l'artiste elle-même) fait face à la routine, aux difficultés et aux répétitions de la vie, mais se redresse à chaque fois. L’expression "je m’ai encore levée" a quelque chose de brut, de presque volontairement incorrect grammaticalement, ce qui renforce le côté impertinent et libérateur de l'acte de se relever malgré la fatigue, l'usure ou la douleur.
C'est une forme de victoire discrète, mais récurrente, un peu comme une routine de combat où chaque matin est un défi, mais où l'on choisit de continuer à avancer, malgré l’épuisement.

Le combat contre la lassitude et les obstacles :
La chanson semble aussi refléter une sorte de lutte silencieuse contre des situations où la vie ne nous fait pas de cadeaux. Peut-être qu’il est question ici de démons personnels, de battre des déceptions ou des échecs passés, et malgré cela, l’artiste choisit de se relever et de continuer à avancer. Les coups de la vie, les revers, les moments difficiles sont symbolisés par les répétitions de cette action de se lever. C'est un mouvement qui évoque le courage de lutter contre la lassitude, de continuer à espérer, malgré les moments de doute.
L'importance de la simplicité et de la poésie :
Le ton de la chanson est tout de même empreint d'une grande poésie, malgré la simplicité des mots. Par exemple, Zine joue avec la syntaxe pour créer un effet de détournement, une manière de désarmer le sérieux de la situation, tout en renforçant le caractère de la protagoniste : "je m’ai encore levée", comme si, à chaque fois, cette action était à la fois nécessaire, mais aussi détachée d'une volonté de se complaire dans le drame. Il y a ici une forme de légèreté dans la répétition de cet acte quotidien, comme si c'était une chose évidente, presque absurde, mais aussi nécessaire.
Le thème de l’isolement et de l’incompréhension :
En écoutant cette chanson, on peut également y percevoir une réflexion sur l'isolement ou la solitude. Cette femme qui se relève encore et encore peut aussi symboliser cette solitude intérieure, ce combat personnel que l’on mène parfois seul. L'isolement est souvent un thème que l'on retrouve dans les chansons de Zine, et ici, il semble suggérer qu'il n’y a peut-être pas de réponses faciles aux questions que l’on se pose, mais que l'on se trouve seul face à son propre cheminement.
Le ton humoristique et autodérisoire :
Le titre, avec son jeu de mots un peu décalé, pourrait aussi suggérer une forme d'autodérision. Zine pourrait se moquer de la manière dont on porte ses luttes personnelles, de la façon dont on se sent parfois épuisé par la vie, mais qu’au final, l’essentiel est de continuer à avancer. Il y a une forme de fierté calme à accepter les faiblesses tout en se relevant, à la manière de quelqu'un qui a décidé d'aller de l’avant malgré tout. Le choix des mots donne une impression de défi léger, comme si, au fond, cette personne ne cherchait pas à se victimiser, mais à accepter les difficultés sans se laisser écraser par elles.
Conclusion :
Dans cette chanson, Zine nous parle d'une dévotion silencieuse à la vie, malgré ses difficultés. Il s'agit d'un hymne à la résilience, un geste quotidien de se relever, de continuer à avancer, même quand la fatigue ou les épreuves s'accumulent. À travers des paroles simples et puissantes, Zine capture l’essence de la lutte contre la lassitude, et l’acceptation de soi dans un monde qui peut parfois sembler implacable. L'humour et la poésie qui imprègnent la chanson créent une atmosphère de libération personnelle, où l'on choisit de continuer, malgré tout.
As-tu trouvé une forme de catharsis ou de résonance particulière dans cette chanson ? Ou peut-être une idée spécifique que tu as eue en l'écoutant ?
4o mini
C'était la petite histoire de la chanson à textes "Et je m'ai encore levée"...
Retrouvez les paroles et les liens pour écouter en cliquant sur l'image :
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