La petite histoire de la chanson à textes..."Lo temps e l'alen", par Zine
- Zine - artiste niçoise
- 14 avr.
- 2 min de lecture
Slam et temps perdu : quand les mots relèvent les cœurs tombés
Il y a dans ce slam une manière brute de dire la vérité. Une urgence à parler quand le silence pèse trop lourd. Et ce texte, profondément habité par la question du temps, en est un bel exemple.
Une parole à la fois lucide, crue, mais aussi pleine d’espoir.
"Le temps c'est vrai est un fourbe qui t'enlève la paix"
Dès les premiers mots, on comprend que le ton est grave.
Le temps, ici, n'est pas un allié. C’est un voleur, un tricheur, un mendiant même.
Il ne se contente pas de passer : il glisse, il bouscule, il piétine le repos. Et malgré tout, il faut continuer. Se relever. Encore.
Ce slam nous plonge dans un combat intérieur que beaucoup connaissent mais peu osent exprimer. Ce combat contre soi-même, contre un monde qu’on sent "hypocrite de grands couteaux", et contre un avenir flou, qui parfois fait peur.
Une quête de grandeur dans un monde trop étroit
Le texte exprime un rêve : celui de grandir, de devenir un "très grand géant". Mais ce rêve, à force d’y croire trop fort, finit par brûler. "Au feu de ce miroir tu te brûleras les ailes." Image puissante. Celle de l’enfant qui croit pouvoir voler, mais se cogne à la réalité, au reflet d’un soi qu’on ne reconnaît plus.
Et pourtant, ce n’est pas un poème de défaite.
C’est un poème de résilience.
Tenir la ligne, garder l’allant
La ligne, c’est celle de la fierté, du cap qu’on ne doit pas perdre. Le texte parle de tenir "droit dans la boue". Car même si tout s’enlise, il faut continuer. Créer, chanter, lutter.
On sent derrière chaque mot l’élan d’un cœur qui refuse de lâcher. Le slam devient ici une boussole — "un compas pour garder la ligne". Car la poésie, parfois, c’est tout ce qu’il nous reste pour ne pas sombrer.
Et puis la lumière
Ce slam ne nie pas la douleur. Mais il l’utilise comme carburant. Il transforme la chute en élan. La "vie fantomatique" évoquée devient lumière. Le temps, ennemi du début, devient compagnon à la fin. Et l'on comprend que si le temps nous fait tomber, il nous donne aussi l’occasion de nous relever.
"Passe, passe, passe et puis ‘bazard’, une fois de plus tu te relèveras."
C’est le refrain de la vie. Tomber. Se relever. Tomber encore. Se relever toujours.
En conclusion…
Ce slam est une gifle douce, une vérité lancée en pleine figure. Il nous rappelle que le temps n’attend personne, mais qu’il peut devenir notre allié si on choisit de ne pas abandonner. Une belle leçon de courage, d’humilité et de poésie.
Si tu l’as lu et que tu t’y es reconnu… alors tu sais : toi aussi, une fois de plus, tu te relèveras.
C'était la petite histoire de la chanson à textes "Lo temps e l'alen"...
Retrouvez les paroles et les liens pour écouter en cliquant sur l'image :
Comments