Zine parodie cette célèbre chanson de Queen en niçois :
en la féminisant, et en en faisant un hommage aux femmes niçoises, travailleuses, paysannes, lavandières, femmes de ménage, servantes...en voici quelques unes en photo d'époque (cliquer dessus pour agrandir).
Elle parle de la condition féminine, et du fait que la femme également a le droit de vivre ses rêves.
"Lament de la Bomiana"
est la version niçoise parodiée de la célèbre chanson "Bohemian Rhapsody", écrite par Freddie Mercury, enregistrée par le groupe de rock britannique Queen pour l'album A Night at the Opera, sorti en 1975.
La chanson, qui adopte le style opératique, repose sur une structure assez inhabituelle pour un titre de musique rock : découpée en six parties, elle est dépourvue de refrain et comporte des arrangements tantôt a cappella, tantôt hard rock.
Selon Wikipedia, elle jouit toujours au XXIe siècle d'une très grande popularité de par le monde. Elle est ainsi en 2018 la chanson du XXe siècle la plus diffusée en streaming sur les différentes plateformes, avec plus d'1,6 milliard d'écoutes.
On en sait très peu sur l'origine du nom du morceau.
Selon une interview de Brian May, guitariste du groupe, accordée à un magazine et ultérieurement publiée sur son site Web, Freddie Mercury l'aurait trouvé assez tardivement au cours des sessions d'enregistrement. D'après un documentaire de 2004 de la BBC, incluant des entretiens avec le producteur du morceau, Roy Thomas Baker, les premières bandes enregistrées étaient simplement étiquetées « Fred's thing » (« le truc de Fred », Fred désignant Freddie Mercury).
D'une façon générale, le titre évoque une chanson au format hors norme (la rhapsodie) traitant de quelqu'un qui ne se plie pas aux règles de la société (le Bohémien).
Voici la version originale de cette chanson :
Voici le clip de Zine
avec un diaporama de cartes postales anciennes de femmes au travail.
ZINE - Lament de la bomiana (Queen OCCITAN COVER) parodie niçoise par Zine en hommage à toutes les femmes niçoises belles fortes et de caractère qui ont participé et qui participent à la grandeur de la Ville de Nice.
Le clip en noir et blanc sépia mélange :
des cartes postales anciennes d'époque de femmes niçoises dans des situations de la vie quotidienne et au travail (marchandes de légumes, de socca, lavandières...)
–et des plans fixes sur l'artiste, qui chante la chanson dans un style burlesque, en hommage au cinéma muet (Charlie Chaplin, Buster Keaton), et qui montrent « la femme dans tous ses états » (joie, tristesse, colère, désespoir, honte, peur, détermination, désinvolture...
C'est un clin d'oeil aussi à l'âge d'or des studios de la Victorine, qui ne demandent qu'à renaître.
Pourquoi parodier des chansons connues ?
Le fait de parodier et retravailler des chansons connues, à la manière des folks singers (Dylan), des tsiganes nomades et des troubadours (dont la devise était : Fin'amo e Gai saber – Courtoisie et Joie d'apprendre) est un exercice périlleux qu'il n'est pas donné à tout le monde de réussir.
L'éditeur BAIE DES ANGES a d'ailleurs souhaité éditer 27 chansons parodiques en niçois de Zine (avec la traduction française) :
Le fait de parodier des chansons actuelles de renommée mondiale en niçois ancre cette langue comme une langue de communication du présent :mieux connaître ses racines permet de mieux se tourner vers l'avenir.
D'une langue locale on s'ouvre sur l'universel...
Voici 3 citations qui parlent de ce travail de Zine :
Un peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines. (Marcus Garvey)
La version niçoise de ZINE est tout simplement féminisée, et reprend le sens original du texte de Freddy Mercury, avec des expressions typiquement niçoises.
On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes. (proverbe juif)
Celui qui oublie ses racines n’atteint jamais sa destination.(proverbe philippin)
Un clip en apparence anodin, qui dénonce la violence conjugale faite aux femmes :
On comprend que la femme de la chanson a tué un homme qui la faisait souffrir et qu'elle doit quitter sa famille : elle doit partir car elle a refusé de se laisser tuer sous les coups.
C'est également une métaphore de situations où l'on vit de la violence injustifiable et insupportable (type harcèlement moral) et où, par respect pour soi-même, pour ne pas mourir dans l'âme et devenir une victime, on est obligé de partir, poursuivre ses rêves plus loin.
L'Artiste, mère célibataire, tient à rappeler que la France permet aux femmes d'êtres libres (en comparaison avec d'autres pays où cela n'est pas encore possible), de vivre sans dépendre d'un homme ou d'un mari, de travailler, de faire du sport, de s'exprimer librement, de créer, de chanter...
Zine aime cette devise : « SINGING IN THE RAIN » et cette citation de Sénèque :
« La vie ce n'est pas d'attendre que l'orage passe c'est d'apprendre à danser sous la pluie ».
Il nous appartient de prendre notre destin et notre vie en main, telles ces femmes niçoises courageuses et travailleuses à qui ce clip rend hommage.
Découvrez ce clip :
Et n'oubliez pas de mettre vos commentaires sous la vidéo !
C'était la petite histoire de la chanson à textes "Lament de la Bomiana"...
Retrouvez les paroles et les liens pour écouter en cliquant sur l'image :
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